Le procès des massacres du 28 septembre 2009 a repris son cours normal ce lundi 12, décembre 2022 après une courte maladie de l’accusé le plus attendu. A la barre, l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara lourdement chargé par son ancien aide de camp, Aboubacar Toumba Diakité.
Devant le prétoire, le capitaine a clamé son innocence dans cette affaire et sollicité qu’il soit libéré. Dans son explication des faits, dit avoir été trahi par celui en qui il a mis toute sa confiance. « J’ai beaucoup souffert M. le président. J’ai pris Toumba et je l’ai mis au-dessus de tout le monde. Entre Dieu et moi, avant que Toumba ne tire sur moi, sur l’honneur, les services de renseignements m’avaient dit qu’il veut faire un coup d’Etat. Mais je ne pouvais pas y croire », a-t-il dit.
En prison où Dadis cohabite avec Toumba, le capitaine craint pour sa sécurité. « Même dans le box des accusés, j’étais assis devant. Mais je n’avais pas l’esprit tranquille. J’ai dit au directeur : ‘si vous ne changez pas ma place, je vais me plaindre au tribunal’. Respectueusement, le directeur de la garde pénitentiaire a changé ma place », s’inquiète-t-il.
Dadis a soutenu que l’intention du tueur de son garde-corps, était de mettre fin à sa vie afin que l’affaire des massacres du 28 septembre soit définitivement oubliée.
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S’adressant au juge, l’enfant de Koulé a clamé : «Qu’est-ce que vous attendez maintenant monsieur le président pour me libérer? Parce que tous les accusés, aucun n’a dit mon nom, pour dire : ‘’Dadis m’a donné des ordres, il est complice avec moi’. J’attends votre sagesse. Parce que pour libérer un prévenu, il faut que tout le monde passe à la barre”.
Sûr de son innocence, le capitaine a déclaré : « C’est pour cela que je ne vais pas abuser de votre sagesse. Sinon je sais que vous allez me libérer, monsieur le président. J’ai la conviction que moi, capitaine Moussa Dadis Camara, vous allez me libérer parce que personne n’a dit que je lui ai donné des ordres. Personne n’a dit qu’il est complice avec moi.»