Le risque était visible. Le chemin emprunté était dangereux. Malgré les alertes, il était impossible de faire raisonner l’homme. Alpha, la tête baissée dans le guidon, roulait et prenait tous les chemins interdits avec une allure à ne pas perdre l’équilibre jusqu’à sa chute inévitable.
Le triste sort réservé à lui par l’histoire, n’est que la conséquence de son manque d’intelligence et son arbitraire égoïsme : sans moi, c’est le déluge. C’était cette délire déprimante qui a caractérisé l’attitude de celui qui a manqué le rendez-vous de l’histoire et le défi de notre époque qui n’est autre que de partir du pouvoir avant l’heure.
Comme disait le Général De Gaulle : ‘’ Mieux vaut partir cinq ans trop tôt que cinq minutes trop tard’’.
Cette faute politique n’est imputable à personne ni aux ministres ni aux militants du RPG. Seul Alpha est coupable de son manque de caractère.
Sa colonie de valets n’est responsable de rien à tous points.
Car, dit-on assez souvent que le pouvoir corrompe son homme. Et qui pouvait accepter de perdre ses privilèges et avantages dans une société qui n’a de mérite que danser ou applaudir ?
Notre société est une machine à fabrique de monstres.
De manière délibérée ou inconsciente, le pouvoir enveloppe tout.
Sékou a taillé son pouvoir à image. Lansana Conté autant, et Alpha n’a point voulu dérober à la règle.
Du ministre au planton qui n’a pas été associé au troisième mandat de koro Alpha ? non pas par conviction mais par crainte de perdre son poste.
C’est une grave injustice et une ignoble bêtise de croire que tout le monde est responsable. Non, je refuse d’admettre que la bêtise des humains est celle de Dieu.
Mamadou Issoufou a résisté. Mais Alpha a quant à lui succombé aux assourdissantes sirènes révisionnistes.
Et très malheureusement, il est le seul comptable.
A bon entendeur !
Marouane, éditorialiste.