Condamnation de trois journalistes guinéens: l’importante clarification de la loi sur la liberté de la presse par Me Mohamed Traoré

Après la condamnation de 3 journalistes, tous des chroniqueurs de l’émission “Africa 2015″ de la radio Nostalgie, par le tribunal de première instance de Kaloum, plusieurs juristes et acteurs de la vie sociopolitique du pays ont tenté de faire des appréciations. Me Mohamed Traoré, lui, a saisi l’occasion pour faire une mise au point de la loi sur la liberté de la presse.

« Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas seulement des juges correctionnels qui ne maîtrisent pas le contenu de la loi sur la liberté de la presse. Il y a de nombreux journalistes aussi qui ne comprennent pas les dispositions de cette loi. Cette loi ne tient pas compte du statut de journaliste mais du moyen par lequel le délit a été commis. C’est pourquoi, on parle de délit de presse. Une fois que le délit est commis par l’un des moyens visés à l’article 98 de la loi sur la liberté de la presse, c’est cette loi qui s’applique et non le code pénal. Même si l’auteur du délit n’est pas journaliste à plus forte raison quand il s’agit d’un journaliste.

Le texte commence en effet par “quiconque “c’est-à-dire” toute personne qui …“et non” tout journaliste qui…”.

C’est dire que la loi sur la liberté de la presse en ce qui les délits de presse intéressent tous les citoyens au-delà des journalistes », a précisé l’ancien bâtonnier à travers un post sur son compte ce jeudi.

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