Crise post-électorale: conflit et vols à Conakry et dans certaines villes de Guinée

Quatre jours après la tenue de l’élection présidentielle du 18 octobre, Conakry et certaines villes de l’intérieur du pays vivent un cycle de violence inouïe. Des affrontements violents entre les forces de sécurité et les manifestants hostiles au régime d’Alpha Condé ont déjà fait plusieurs morts et des dégâts matériels importants.Dans la capitale guinéenne, les activités économiques sont complètement paralysées et des scènes de pillages sont rapportées dans plusieurs quartiers alors que les marchés sont pour la plupart fermés.La route Le Prince, dans la commune de Ratoma, est un champ de bataille entre manifestants et éléments des forces de sécurité. Plusieurs magasins et boutiques pillés par des civils parfois appuyés par des hommes habillés en uniforme des forces de l’ordre, selon plusieurs témoignages.Sur l’axe Kagbelen-Cimenterie-Sonfonia-Wanindara jusqu’à Hamdallaye, la vie ressemble au passage d’un ouragan qui a tout ravagé dans son passage.Dans les affrontements de ce jeudi, plusieurs victimes sont enregistrées. C’est le cas à la Cimenterie où un témoin nous a indiqué : « Nous venons d’envoyer des blessés par balles réelles dans une clinique de la place. Et puis nous avons un médecin qui n’a pas tous les moyens d’extraire les balles des corps des blessés ».A l’origine de cette explosion de violences, la publication mardi soir des premiers résultats provisoires de la présidentielle du dimanche dernier qui placent Alpha Condé largement en tête devant son principal adversaire Cellou Dalein Diallo. Les manifestants exigent la publication des « vrais » résultats issus des urnes, accusant la CENI d’avoir falsifié les procès verbaux.

Source ledjely.com

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