Pour normaliser les cérémonies, baptêmes et mariages à Timbi Touni, les autorités religieuses de cette localité relevant de la préfecture de Pita ont prit les devants. Si certains pensent que mettre de l’ordre dans les cérémonies n’est pas nécessaire, l’autorité locale de Timbi-Touni a décidé de s’impliquer afin d’éviter trop de »gaspillage ».
Pour faire respecter cette décision, la ligue islamique de Timbi-Touni a élaboré un document de 8 pages composées de 60 articles. Dans un ce document, dont nous avons fouillé, plusieurs articles ont marqué plus d’un.
Nous vous proposons de lire certains articles.
- L’Article 1 stipule que toute cérémonie de mariage ou de baptême doit prendre fin au plus tard à 17 h 00.
- Article 7: pour le mariage, il est interdit à la future mariée de se rendre au salon de coiffure le jour de son mariage.
- Article 8 : les cortèges, l’animation musicale, l’invitation d’artistes/musiciens ou équivalent, les caméras et photos d’ordre commercial, baya et la robe de mariage occidental sont interdits.
- Article 9 : il est interdit de fixer l’argent aux habits, aux chaussures et aux parapluies.
- Article 10 : il n’est pas autorisé à la future mariée de réclamer de l’argent à son prétendant avant leur mariage.
- Article 11 : il n’est autorisé d’envoyer pour légalisation du mariage que la dot, les noix de colas (Goro-bolonda), le tapis de prière de la maman, Fanda Koumpital 10.000 GNF pour la mosquée et les frais du certificat et de l’acte du mariage, actuellement 100.000 GNF pour les deux-pièces.
- Article 12 : la dot minimale pour une fille qui n’a pas été mariée auparavant et n’a eu aucun enfant est de 1 million de francs guinéens. Pour une femme divorcée ou veuve est de 600.000 GNF.
- Article 18: la valise ne doit contenir que 7 complets de qualité, y compris celui que la mariée doit porter après avoir enlevé le voile traditionnel (Céléli), trois paires de chaussures de qualité, un tapis de prière et quelques petits objets de parure ou toilette.
- Article 20: le nombre de plats ou bols (Gniiri Foutou) est limité de rigueur à sept (bols de trois, de quatre, de cinq mesures maximum), mariage et baptême plus 100.000 GNF. Le nombre de plats pour la légalisation du mariage (Houmougol dewgal) est fixé à deux. Pour le plat de la lignée (Moussidal), le nombre est limité à deux. Un plat pour les hommes et un pour les femmes. Tout argent, cadeaux de quelque nature qu’ils soient revient à la mariée.
- Article 27: les cotisations conditionnées sont interdites. Il s’agit par exemple de dire dans une famille que chaque membre doit participer à hauteur de tel ou tel montant, ou objet pour telle cérémonie. Or, tout le monde ne dispose pas des mêmes moyens, alors chacun participe selon ses moyens et sa volonté
Les cadeaux le lendemain du mariage, les cadeaux avant le mariage, l’accompagnement d’une nouvelle mariée ou ayant lieu lors d’une autre cérémonie religieuse le même jour que la date de fin de vie de la veuve sont interdits. Les boissons non alcoolisées ou les jus sont facultatifs et limités à un maximum de 8 casiers pendant la cérémonie. La fin du veuvage, des vœux et de tout ce qui s’y rapporte est actuellement interdit.