(K-carré) Face à la conspiration des seuls sorciers de la République pour condamner les imposteurs d’hier

K au carre

En Guinée, l’opinion a tendance à retenir que pour la publication de tout livre, fut-il provocateur, doit subir une censure politique ou voire qu’on l’interdit définitivement pour être vendu. L’ouvrage de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Ibrahima Kalil Konaté (K²), intitulé « La détention arbitraire d’Alpha Condé, Rétablir la vérité » en est une parfaite illustration.

Selon nos informations, une décision venant du haut sommet du pouvoir (qui sait ?) aurait interdit toute vente du livre de K au carré dans les rayons des bibliothèques du pays, parce que, révèlent nos sources, l’auteur du livre a dénoncé les rôles joués par l’actuel Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana et Sékou Koureissy Condé (ancien ministre de la Sécurité sous président Lansana Conté) dans l’arrestation du professeur Alpha Condé en 1998.

L’opinion est confuse !

En Guinée, ce n’est pas un secret, des sujets politiques sont tendancieusement débattus par le sens commun. Il s’agit des faits qui peuvent créer de vides tensions à la fois ethnique et politique. La version de K au carré au sujet de l’arrestation du professeur Alpha Condé n’est pas nouvelle. Depuis des années, les rumeurs ont toujours cité les noms de « Sékou Koureissy Condé, Ibrahima Kassory et Cie » qui auraient joué des rôles prépondérants dans l’emprisonnement de l’actuel président de la République.

Au nom de la liberté d’expression, le peuple a droit de savoir dans l’affaire dite « arrestation arbitraire d’Alpha Condé » afin d’empêcher les imposteurs de se hisser un jour au pouvoir.

Pour paraphraser Raymond Aron, dans son livre « l’Opium des intellectuels » (1955), dit que « l’intellectuel doit être un spectateur engagé ». Cela veut tout dire. Il faut que les hommes et les femmes soient capables de contribuer qualitativement dans l’histoire de leur pays. Dans le même sillage, en France, Laurent Mucchielli, directeur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ajoute aussi que « le rôle des intellectuels est de rompre avec les registres évènementiel et émotionnel, qu’ils soient consensuels ou conflictuels pour tenter d’apporter quelques éléments de réponse au débat collectif. »

L’ancien ministre de l’Éducation nationale n’a pas tort. Il a libéré sa conscience face à l’histoire et à la nouvelle génération. Désormais, les intellectuels doivent se mettre au centre en vue de dénoncer les tares récentes de notre histoire pour le bonheur collectif.

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