KOLABOUI: En plus de l’électricité, il y a plusieurs raisons aux protestations constantes.

Après le 19 septembre 2020, les jeunes de la sous-préfecture de Kolaboui étaient de nouveau dans la rue ce lundi 5 octobre. Une nouvelle fois, la pénurie du courant électrique était au cœur de leur revendication. Bloquant l’axe Conakry-Boké et même le passage du train minéralier, ils exigeaient le rétablissement du courant électrique. D’abord, la revendication autour de la desserte du courant est elle-même consécutive à la hausse du banditisme dans la sous-préfecture de Kolaboui, nous rapporte.

« L’essentiel des jeunes qui sont employés dans les sociétés installées dans la région viennent d’ailleurs. Or, la politique du contenu local voudrait qu’à compétences égales, les jeunes du terroir soient favorisés », souligne notamment le vice-maire de Kolaboui, Lamarana Bah. Et ce facteur lié au manque d’emploi pour les jeunes du terroir combiné au fait que des exploitations agricoles sont « détruites » pour des nécessités de l’exploitation, génère un ressentiment qui pousse les jeunes à la révolte. Par ailleurs, par rapport aux villes de Kamsar et de Sangarédi, les jeunes de Kolaboui trouvent qu’ils sont plutôt lésés et déconsidérés.

Alors qu’à Kamsar et Sangaredi, la desserte du courant et de l’eau est régulière, ces deux services relèvent du luxe à Kolaboui. Inacceptable, proteste-t-on à Kolaboui. Quant à la manifestation d’hier, il avait conduit les jeunes à s’attaquer et saccager les locaux de la gendarmerie, du commissariat de police, du siège local de la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité et de la « barrière », du nom du point de contrôle installé aux abords des rails qui traversent la localité.

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