L’impossible économie de la justice dans le processus de réconciliation nationale en Guinée (TRIBUNE)

Avec le lancement de la Conférence nationale Vérité et pardon en avril, la Guinée s’engage à nouveau dans un processus de réconciliation nationale. C’est une initiative certes salutaire, mais qui a fait l’objet de nombreuses critiques de la part de divers acteurs, dont certains restent justifiés, notamment la justice.

Quelle place occupait la justice dans les autres processus de réconciliation nationale à travers le monde ?

Dans tous ces mécanismes, la justice a été au premier plan. Pour illustrer les propos ci-dessus, on peut citer les deux cas les plus caractéristiques, la République d’Afrique du Sud après l’apartheid et le Rwanda après le génocide. Le Comité Vérité, Justice et Réconciliation a été créé pour lancer un processus de réconciliation nationale, présidé par Monseigneur Desmond Tutu.

Pourquoi n’est-il pas possible d’évacuer la question de la justice dans le processus de réconciliation nationale en Guinée ?

La répression du premier régime avec Camp Boiro a été suivie, entre autres, de nouvelles violations graves des droits de l’homme dans le second régime avec les massacres de 1985 et les violences lors de l’engagement du pays dans le processus démocratique dans les années 1990.

Quitter la version mobile