Mali : vers un gouvernement d’ouverture ?

BRAHIM BOUBACAR KÉITA

BRAHIM BOUBACAR KÉITA

Avec la démission du gouvernement, le Mali pourrait ouvrir la porte à une plus grande inclusion de la société civile dans la transition.

Le gouvernement de transition s’apprête t il à changer de visage ? Ce vendredi, le Premier ministre malien Moctar Ouane a présenté la démission de son gouvernement au président de la transition Bah N’Daw. S’il a été reconduit dans ses fonctions, Moctar Ouane a été chargé de former un nouveau cabinet de « large ouverture », qui pourrait ouvrir ses portes à une classe politique malienne, qui a longtemps critiqué la forte présence de l’armée au sein de la transition.

Ces dernières semaines, l’espoir d’un rapprochement a commencé à naître au Mali, alors que les membres du Conseil National de Transition (CNT) ont multipliés les rencontres avec des membres de la société civiles, dont des représentants du M5-RFP.

La constitution de ce nouveau gouvernement de transition intervient dans un climat social dégradé mais surtout à moins d’un an des importantes échéances électorales. Les autorités maliennes ont annoncées il y a un mois la tenue d’un référendum constitutionnel le 31 octobre, suivi quelques mois plus tard du premier tour des élections présidentielle et parlementaires le 27 février 2022.

Mais le doute persiste quant à leur capacité à tenir leur programme, alors que les violences des groupes armés et des organisations djihadistes continuent d’endeuiller les maliens.

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