Après un séjour à l’étranger, le jeune leader du parti Unité et la Liberté pour le Développement, Ibrahima Sory Camara, a regagné samedi soir, Conakry. À sa descente d’avion, il a été accueilli par ses militants et sympathisants fortement mobilisés à l’aéroport International Ahmed Sékou Touré.
A cette occasion, le président de ULD s’est exprimé devant un parterre de journalistes, sur les sujets brûlants de l’actualité.
Interrogé premièrement sur la durée de la transition, notamment les 39 mois, monsieur Ibrahima Sory Camara estime n’avoir pas de souci par rapport à cette proposition.
«Nous sommes tous conscients de la situation sociopolitique de notre pays. S’il faut nécessairement les 39 mois pour essayer de gérer la situation qu’il faut pour mettre la Guinée sur les rails, moi je suis d’accord. N’oubliez pas que le CNRD nous a donné un raccourci, on était parti pour un 3ème mandat de 6 ans…», soutient le président de l’ULD.
Poursuivant, il a rappelé ses collègues leaders politiques que le CNRD est toujours dans sa logique. Selon lui, quand il a pris le pouvoir, tout le monde est devenu son avocat. Pendant ce temps, il déroulait discrètement sa stratégie. La classe politique ne s’est jamais intéressée aux vrais sujets.
“Je sais que cela cause un problème à la classe et c’est normal. Mais à un moment donné, la classe politique est restée indifférente. Non seulement nous ne sommes pas intéressés à la mise en place de la charte de la transition mais aussi le contenu de cette charte. Je dis donc que le CNRD est dans sa logique politique et il va continuer à nous malmener politiquement”, a expliqué Ibrahima Sory Camara.
Interrogé sur la moralisation des dépenses de l’État, à travers des poursuites judiciaires et l’emprisonnement de certains anciens dignitaires accusés pour des faits présumés de détournements de deniers publics, la corruption, l’enrichissement illicite, Ibrahima Sory Camara s’est montré clair et a invité les Guinéens à une prise de conscience.
«Il faut qu’il y ait une prise de conscience. Nous sommes tous conscients du fait qu’il n’y a jamais eu de justice au sujet de tous les crimes économiques commis. Alors si le CNRD s’engage à résoudre cela, je ne peux que me réjouir. Je suis tout de même peiné pour la famille de tous ceux qui sont concernés par cette situation, mais force doit rester à la loi», a martelé monsieur Camara.