POURQUOI LE FC BARCELONE EST DEVENU TRÈS FORT SOUS L’ÈRE XAVI !

Arrivé début novembre sur le banc du Barça, Xavi a complètement changé le visage du club catalan en l’espace de quelques mois. Après des débuts poussifs, le technicien espagnol a réussi à transformer une équipe en déliquescence en rouleau compresseur ces dernières semaines. Une gifle monumentale pour définitivement acter son retour sur le devant de la scène. Dimanche soir, le Barça a humilié le Real à Bernabeu lors du Clasico (4-0) à l’occasion de la 29e journée de Liga. Une victoire ô combien symbolique face à l’ennemi juré qui permet de prouver à tout le monde que Xavi a réussi, en l’espace de quelques mois, un sacré tour de force. À la nomination de Xavi début novembre, le Barça n’est plus que l’ombre de lui-même, un géant d’Europe rentré dans le rang. Au soir de la 13e journée, juste avant la première rencontre disputée par Xavi sur le banc catalan, le FC Barcelone pointe à une bien triste 9e place de Liga, à 10 points du podium. Depuis la 14e journée de Liga et la victoire 1-0 dans le derby face à l’Espanyol Barcelone, le Barça est (presque) devenu invincible en championnat: 11 victoires, 4 nuls, 1 défaite… et une remontée fantastique sur le podium de Liga au soir de la 29e journée.

La première raison, Mode rouleau compresseur activé
Un peu plus de quatre mois ont suffi à Xavi pour changer complètement le visage du Barça. Et pourtant, la mayonnaise a mis un peu de temps à prendre et les débuts ont été plutôt poussifs. Le technicien espagnol n’est pas un magicien, et les premières semaines (défaite face au Betis lors de la 16e journée de Liga le 4 décembre, claque 3-0 contre le Bayern en Ligue des champions) ont permis à Xavi de se rendre compte de l’étendue de sa tâche.
Le Barça new look a d’abord puisé sa réussite dans une solidité défensive retrouvée… avant d’activer le mode rouleau compresseur. Depuis début février, en onze rencontres, les Catalans ont atteint six fois la barre des quatre buts inscrits en un seul match, une performance monumentale qui illustre bien la folie qui s’est emparée de cette équipe… et qui tranche avec cette équipe moribonde qui traînait son spleen sous Ronald Koeman.

La deuxième raison, Un mercato hivernal réussi
Pour ce renouveau, Xavi a pu s’appuyer sur le mercato hivernal. En enrôlant Pierre-Emerick Aubameyang, Ferran Torres, Adama Traoré ou encore Dani Alves, les dirigeants catalans ont permis de combler de nombreuses lacunes. L’exemple de l’attaquant gabonais, indésirable aux Gunners et devenu irrésistible, est sans aucun doute le pari le plus gagnant des dirigeants barcelonais. En onze matchs toutes compétitions confondues depuis son arrivée, l’ancien Stéphanois a inscrit neuf buts, dont un triplé face à Valence en Liga pour sa quatrième apparition sous le maillot blaugrana et un doublé ce week-end contre le Real. Avec six buts ete cinq passes décisives en 14 matchs, Ferran Torres, arraché à Manchester City pour 55 millions d’euros, affiche lui aussi des statistiques impressionnantes depuis son arrivée en Catalogne, où il est devenu, à 22 ans, un titulaire indiscutable.

la troisième raison: La renaissance de Dembélé
Ousmane Dembélé, lui, était déjà au club au moment de l’arrivée de Xavi, mais il peut presque être rangé dans la case des recrues au regard de sa métamorphose depuis quelques semaines. Mis au placard fin janvier à cause d’un conflit avec ses dirigeants sur sa prolongation de contrat, l’ancien Rennais a réussi à garder la confiance de son entraîneur. Et il lui a parfaitement rendu sur le terrain: auteur de sept passes décisives lors des huit derniers matchs toutes compétitions confondues, l’international français est tout simplement déchaîné et ses performances sont aussi la réussite de Xavi, qui ne l’a jamais lâché même en plein cœur de la tempête.

Quatrième raison, Xavi pousse ses joueurs à croire en l’impossible
Désormais, les Barcelonais se mettent à rêver. « Nous sommes de retour », a clamé Gerard Piqué sur Twitter après la victoire face au Real. “On se remet à rêver de la Liga. Et rêver, c’est gratuit”, s’est même enflammé Dani Alves, 38 ans, qui semble avoir retrouvé ses jambes de 20 ans sous les ordres de son ancien coéquipier. Xavi veut désormais pousser ses joueurs à croire en l’impossible. « On est très heureux, comme tout le ‘Barcelonisme’, a confié l’ancien milieu de terrain. « Cette victoire peut changer la dynamique du présent et du futur. On a fait preuve de personnalité, de fierté, on a su garder le ballon. On a fait un match tout en contrôle. » Avec trois points de retard sur la deuxième place de Séville (et un match en moins) et un quart de finale de Ligue Europa à jouer contre Francfort, le Barça version Xavi n’a peut-être pas fini de nous étonner cette saison.

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