Tchad: Mahamat Idriss Deby a échoué son premier examen

Il ne le savait peut-être pas, mais la manifestation que l’opposition et la société civile tchadiennes appelaient ce mardi 27 avril était une forme de test pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, le président du Conseil militaire de transition . En effet, ils confirment par là qu’entre Deby le père et Deby le fils, la dérive du régime demeurera la même. Il était temps que cette communauté internationale se réveille et réalise tous les risques auxquels elle expose le Tchad et le continent africain en parrainant une junte dont les membres n’ont pour référence qu’un certain maréchal Idriss Deby Itno.

Une seule manif, et la junte se dévoile

Cette observation illustre parfaitement le décalage abyssal entre les promesses du Conseil militaire de transition et l’attitude dont la junte tchadienne a fait montre face aux premières manifestations post-Deby dont le pays a été le théâtre ce mardi 27 avril. Un engagement ferme de restitution du pouvoir au terme d’une période de transition ne devant pas excéder 18 mois. Révélant à l’occasion sa cruelle authenticité, la junte réprime cette première contestation dans le sang.

Actes de contrition pour la France et l’UA ?

Très critiqué en raison aussi bien de sa présence aux obsèques d’Idriss Deby Itno que pour les propos qu’il y avait tenus, le président français, après avoir condamné sans équivoque la répression contre les manifestants d’hier, a souligné qu’il n’était point pour un « plan de succession ». Quant à lui, Felix Tshisekedi, le président de la RD Congo, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, s’est prononcé en faveur d’un retour rapide à « l’ordre démocratique ». Certes, leurs inquiétudes au sujet de la situation au Sahel sont légitimes.

Réconcilier le bonheur et la sécurité du Sahel

Pas même la fameuse sécurité du Sahel. Mais après, il n’est pas nécessairement impossible de concilier le bonheur des Tchadiens et la tranquillité dans le Sahel.

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