VIOLENCES,INTIMIDATIONS,ENLEVEMENTS DES HOMMES DE MEDIA EN GUINNÉE :

Abdoul Malick Diallo, journaliste à l’hebdomadaire Le Populaire et au site Aminata.com, nous explique que son agression s’était produite le 25 juin alors qu’il couvrait une réunion du parti du président Alpha Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), à son siège de Gbessia, près de l’aéroport.
Selon ses explications, il a été malmené sur place par des membres de la garde rapprochée du président lorsqu’ils l’ont vu prendre en photo le chef de l’Etat. Son appareil photo lui a été arraché, et il a été conduit à la base de la garde présidentielle, dans le quartier de Kaloum (centre-ville).
« J’ai été interrogé sur mes intention inavoués », et pendant cet interrogatoire, un des gardes « m’a administré un violent coup qui m’a projeté par terre. J’ai perdu connaissance, mais à mon réveil j’ai été conduit au bureau de presse de la présidence où on m’a remis mon matériel de travail », a affirmé Abdoul Malick Diallo.
Son état n’a cependant pas nécessité d’arrêt de travail. Il precise qu’il envisageait de porter plainte contre ses agresseurs.
L’agression sur les Hommes de media est devenu récurent en Guinée,faits qui inquiètent les professionnels de media,plusieurs cas comme l’enlèvement de cherif Bah du groupe Hadafo Media (Espace TV et Fm),l’arrestation du Coordinateur général du groupe Gangan et les menaces de morts à répétions sur le techniciens n’fanly Camara qui a échappé à un enlèvement le 07 Novembre 2017 du même media sont des faits qui inquiete plus un. La famille de la presse guineenne ne sait plus à quel sein se vouer.Si ceux qui sont censé vous protéger deviennent vos bourreaux.
Ces agressions à répétées des journalistes a été dénoncée par le syndicat des journalistes de presse privée de Guinée (SPPG), l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (Agepi) et Reporters Sans Frontières (RSF).
L’Agepi a fait état de son « indignation face aux violences répétées contre les journalistes » durant la présidence d’Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015.
Le secrétaire général du SPPG, Sidi Diallo, a rappelé qu’avant cette agression, un journaliste de la presse privée avait été tué en février dans des heurts politiques à Conakry.
« Ca commence vraiment à inquiéter les professionnels de médias et ça ne fait que se multiplier », a-t-il ajouté.
« De tels actes de violence arbitraires envers les journalistes sont absolument intolérables », a de son côté déclaré RSF, demandant « que les éléments de la garde présidentielle responsables de cette agression soient identifiés et sanctionnés ».

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